Voici venue la période de l'année que je préfère, Pâques. 

Petite fille je passais les vacances de Pâques avec ma grand-mère. Je ne m'ennuyais jamais avec elle. Nous partions toutes les deux courir les rues de Paris. Je me souviens que s'il pleuvait nous avions des petits fichus en plastique qui se pliaient que nous mettions sur nos têtes et zou ! (cela existe-t-il encore ?). Pas de parapluie pour gêner nos mouvements et puis cela fait ça de moins à porter ! Libres nous voulions l'être toutes les deux.

Nous avons visité ensemble tous les monuments de la capital mais aussi les parcs et les jardins. Les musées bien sûr. Le centre Pompidou, la tour Eiffel, le petit et le grand Palais, le Louvre et les Tuileries, les Champs Elysées et ses magnifiques boutiques, le musée d'Orsay, le Sacré Coeur et ses peintres, Notre Dame et son Bourdon... et puis les quais de seine et ses bouquinistes. Les livres... un monde nouveau. Elle souhaitait que je connaisse l'histoire de France et du monde. Me transmettre de ce qu'elle avait vécue, jeune parisienne, pendant la guerre mais toujours avec pudeur, sans en dire trop et sans larmoiement. Evoquer les choses tristes, un peu, mais surtout parler de sa soif de vivre d'alors, de ses bêtises aussi un peu. Et me dire qu'il y a du bon en toute chose si on sait le voir.

Et puis, malgré des moyens modestes, elle me gâtait. Des petits oeufs en chocolat bien sûr et en sucre aussi. Une pochette surprise en carton roulé avec un jouet à l'intérieur (cela existe t -il encore ?). Mon gâteau préféré, une religieuse au café et parfois aussi une tête de nègre. (Je sais cela ne se dit plus comme ça, ce n'est pas correct aujourd'hui). Elle aurait sans doute dit "je dis ce que je veux". Les convenances elle s'en moquait, elle qui était "fille-mère". Et oui on ne disait pas mère célibataire à l'époque et on ne faisait pas un bébé toute seule. Elle avait gardé les cheveux courts même après la mode "à la garçonne" des années 30. Elle fumait mais jamais dans la rue ; "c'est vulgaire" me disait-elle. Elle osait s'attabler à la terrasse d'un café pour y boire seule son "petit noir". Toutes les deux nous aimions y manger un croque-monsieur. Elle travaillait. Elle avait participé aux grèves, à toutes les grèves. Ouvrière militante. Elle cuisinait le torchon sur l'épaule, une gauloise "dans le bec" et une autre sur "l'étagère à mégot" (l'oreille). Elle parlait argot. Elle lisait l'Humanité et moi Pif gadget (elle m'aidait à monter le petit jouet qui était vendu avec le journal. Je me souviens encore des pois qui sautaient). Une femme résolument moderne, ancrée dans son époque mais projetée vers l'avenir toujours. Sauf pendant la maladie où tout s'est arrêté, trop tôt.

Voilà j'avais envie de parler de ma grand-mère car, à bientôt 60 ans, elle me manque toujours et je pense toujours à elle à Pâques. 

Pâques, c'est aussi le printemps, le renouveau. C'est une belle saison, une saison joyeuse. J'ai décoré la maison. Et maintenant je file au jardin, Saphir mon minet chéri veut que je lui ouvre la porte et que je le suive.

Pour ma déco, j'ai tout simplement coupé quelques branches de mon forthysia. J'y ai accroché des oeufs en tissus colorés. Un lapin kitsch, des plumes, une fleur du Viburnum 'Belville' cassée par maladresse, quelques plumes, des rubans, un faux nid et des petits poussins faux aussi :) un papillon... Une décoration pour faire sourire la petite fille que j'étais.

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 Joyeuses Pâques ! et si à votre tour vous me racontiez quelques souvenirs de Pâques

Les rois mages viennent d'offrir leurs présents au petit Jésus qui vient de naître.  Pour ceux et celles qui n'auraient pas les "Chroniques d'une jardinière du dimanche" sous les yeux (en page 25), je vous donne ma recette de galette des rois. Elle n'est pas originale mais elle a fait ses preuves.

Il vous faut :

100gr de beurre - 100 gr de sucre - 2 gros oeufs (1 entier et 1 jaune) - 125gr de poudre d'amande - 3 à 4 cuil. à soupe de crème pâtissière et 2 pâtes feuilletées (achetées au super-marché, je suis pressée !) - 1 sachet de sucre vanillé

 - Sortir le beurre environ 2h pour le ramollir

- Sortir les pâtes

- Préchauffer le four thermostat 6 ou 180°

et c'est parti !

- Mettre le beurre ramolli dans un saladier

- Rajouter le sucre

- Mélanger avec une spatule en bois. Si cela vous énerve car vous n'avez pas, comme moi, assez ramolli votre beurre, allez y avec les mains (propres). 

 - Incorporer un oeuf entier. Important ! L'oeuf doit être entièrement absorbé jusqu'à l'obtention d'une pommade.

 - Incorporer l'extrait de vanille. Vous pouvez le remplacer par une petite cuillère de rhum ou de fleur d'oranger.

- Verser la poudre d'amande doucement en mélangeant bien le tout

- Insérer 3 à 4 grosses cuillères à soupe de crème pâtissière préalable refroidie, en mélangeant bien

Votre frangipane est prête !

- Prendre une plaque de cuisson du four et mettre dessus du papier sulfurisé

- Poser sur le papier la 1ère pâte feuilletée

- Etaler la frangipane en laissant un bord d'environ 3cm tout autour

- Vérifier par dessus votre épaule que personne ne regarde et posez discrètement votre fève

- Avec un petit pinceau humidifier le bord de la pâte, puis poser la 2ème pâte feuilletée. Appuyer tout autour pour bien coller.

- Tremper le pinceau dans un jaune d'oeuf battu avec 2 cuillères à café d'eau et en badigeonner le dessus de la pâte.

- Faire un joli dessin sur la pâte avec une fourchette

cuisson : 35 à 40 mn thermostat 7 - 200° je crois

Si vous avez du sucre glace, vous pouvez en saupoudrer un peu dessus 15mn avant la fin de la cuisson

 Déguster joyeusement entre amis avec un pétillant  ! 

Je vous souhaite une très belle, très douce, très joyeuse année 2024.

Beaucoup de joie, de petits et de grands bonheurs.

Une excellent santé pour profiter de chaque instant avec ceux que vous aimez.

Faites de beaux voyages, de beaux jardins, de beaux projets, de belles fêtes...

Soyez heureux ! Prenez soin de vous

Merci de me lire et de suivre mes aventures jardinesques. J'aime le lien que nous avons tissé. Il m'apporte beaucoup de bonheur Alors on continue !!!!

Nous avons la chance d'être tous les deux, Gilles et moi, pour le réveillon du nouvel an. C'est un moment doux et apaisant qui clôture cette année 2023 qui nous a apporté de la tristesse mais aussi beaucoup de joie et de bonheur.

Pendant que le plat mijote dans ma nouvelle cuisine (que j'adore), je prépare une jolie table et puis nous discuterons, tous les deux, de nos projets pour l'année à venir. Enfin vous savez ce que c'est ! je referai mon petit monde à grand coup de "et si nous faisions ceci ou cela ?" et Gilles hochera la tête en disant "oui" de temps en temps ou bien un "on verra".

Je n'ai pas réalisé de grandes décorations, j'ai juste récupéré les plantes qui restaient encore fraiches du centre de table de Noël pour en faire un petit bouquet que j'ai mis dans un joli pot de lait en porcelaine. Je suis allée dans le jardin pour cueillir quelques hellébores que j'ai placés dans un pot en verre que j'aime beaucoup. Une guirlande lumineuse, des bougies, des fleurs séchées, des perles et une jolie vaisselle rétro (vous savez que j'aime). J'ai simplement habillée la nappe, d'un ancien rideau des années 70 qui ornait une des fenêtres de la maison lorsque nous l'avons acquise. Il est parfait comme chemin de table.

Nul besoin de plus pour un tendre tête à tête.

Que vous soyez seul, à deux, en famille ou entre amis, passez un beau réveillon et on se retrouve demain pour les souhaits :)

Nous quittons les cuisines de Chenonceau et ses gourmandises pour nous rendre dans toutes les petites pièces. Elle se succèdent et sont toutes meublées et décorées. Il y avait beaucoup de monde, en ce mardi 26 décembre, donc je n'ai pas pu m'attarder comme je l'aurai souhaité devant chaque compositions florales. Je regrette un peu que la réservation pour l'entrée ne soit plus obligatoire. Elle permettait de réguler le flux des visiteurs.

Si vous avez dû arracher un pommier ou un poirier en cordon, voici ce que vous pouvez en faire. Un peu chargé peut être mais tellement somptueux. 

 du rouge au doré vers la lumière. 

 Dommage que l'on ne puisse pas allumer toutes ces magnifiques bougies. Ce ne serait pas prudent.

 il y a aussi des petits bouquets que nous pouvons plus facilement reproduire chez soi

Je suis repartie avec pleins d'idées et les yeux pétillants