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Par .Patricia le 8 Mai 2024 à 06:00
Ma voisine Enrica m'a invitée à venir avec elle découvrir le château de Talcy à environ 40mn de chez nous. Il se dégage de ce château et de ces jardins, une douceur de vivre à l'italienne avec de la poésie à la française. A voir absolument.
Un peu d'histoire :
Le château est édifiée au milieu du village de Talcy au XIIIe siècle. Ce n'est alors qu'une seigneurie défensive. En 1502 le logis principal est reconstruit par Marie Simon, épouse d'un conseiller du roi Louis XII. Finalement on pourrait appeler ce château, celui des dames, tant elles sont importante dans son histoire.
En 1517, le domaine devient celui de Bernard Salviati, banquier italien, florentin et allié aux Médicis. Il est le bailleur de fonds de François 1er durant les guerres d'Italie. C'est donc un personnage très important et autour de lui gravite les personnages les plus illustres de l'époque. Sa fille Cassandre inspirera à Ronsard, qui en tombe amoureux, ses poèmes intitulés Les Amours. Diane, nièce de Cassandre sera également courtisée par un poète, Agrippa d'Aubigné. Imaginez ce que devait être la douceur de vivre de l'époque et les belles discussions pendant les réceptions données par les propriétaires.
En 1704, le domaine est acquis par une famille d'officiers royaux, les Burgeat qui aménage encore un peu plus confortablement le château et le jardin. Puis s'y installe une famille protestante de la finance, les Gastebois, puis Albert Stapfer un descendant suisse, traducteur du poète allemand Goethe. Décidemment ce château n'est que poésie.
Aujourd'hui le château appartient à l'Etat depuis 1933. Pendant la guerre, il y transitera, sous couvert de travaux de réfection, des oeuvres à transporter vers la zone libre. Imaginez au milieu des matériaux de construction et autres gravas, le nombre de tableaux et de vitraux dissimulés au nez des Allemands.
Allons ! cessons là ce cour d'histoire pour pousser les portes du domaine.
La basse-cour est bordée par les bâtiments de l'ancienne ferme du château. Le colombier du XVIe siècle montre bien la richesse des propriétaires. C'est l'un des plus importants de la région avec 1400 trous de boulins où venaient nicher les pigeons. La grange est du XVIIe siècle et le pressoir témoignent de l'activité viticole du domaine aux XVIII et XIXe siècle.
Séparé de la basse-cour par un haut mur et des grilles en fer forgé, le jardin descend doucement vers le bois de Talcy.
Il est divisé en carrés de buis et de charmes. Il a été redessiné vers 1990. Aujourd'hui l'ancien potager est distribué en carrés et enrichi de mélanges fleuris. D'ici quelques jours/semaines, ce sera magique !
A côté du verger d'arbres de plein vent, on peut voir aussi des poiriers et des pommiers palissés.
Entrons dans le château pour y découvrir les pièces chaleureuses, entièrement décorées avec les meubles d'origine. A signaler, car c'est important, que pendant la révolution le château est demeuré intact et n'a subi aucun saccage ni pillage car les propriétaires étaient proches et appréciés des habitants du village de Talcy.
J'ai adoré la salle à manger et sa magnifique toile de coton peinte à décor dite d'indienne, sa table superbement dressée qui suggère la présence d'illustres invités.
Une jolie maison du village de Talcy
Château de Talcy (41) 02 54 81 03 01. J'ai réalisé ce billet grâce aux explications données par le fascicule et par le guide au début de la visite. La visite est libre ensuite.
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Par .Patricia le 10 Avril 2024 à 06:00
Catherine, sa fille Muriel et moi s'en allant promener avons vu 500.000 tulipes dans le parc du Château de Cheverny.
C'est la première fois que je découvrais ces longs rubans de fleurs. Nous sommes projetées dans un monde coloré, joyeux mais aussi surprenant et amusant. Les tulipes dans les tons les plus doux nous enchantent et celles dans les tons les plus vifs nous mettent en joie. Et puis ici un ours dans un arbre, un oeuf, et encore quelques lapins. Car c'était Pâques aussi.
Le rose dans tous ses nuances
oh ! je t'ai vu petit soleil
Toutes les couleurs sont belles et les mélanges sont parfois très osés
Rien de mieux contre la morosité ! non ?
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Par .Patricia le 23 Février 2024 à 06:00
Le weed-end dernier je suis allée à la Pépinière de Sandrine et Thierry Delabroye mais j'ai également eu la chance de découvrir le jardin privé de Didier Willery, son jardin d'essais. Le jardin n'est pas ouvert au public, il ne l'ouvre qu'à de rares occasions.
Didier a pris sa "retraite" après avoir oeuvré au Vastérival, auprès de sa créatrice la princesse Greta Sturdza. Puis après le décès de l'illustre princesse, il a continuer à enrichir et à maintenir la beauté et le rayonnement du jardin. Je mets retraite entre guillemet car il est impossible pour un passionné, un dingue de plantes, de s'arrêter de travailler et d'expérimenter. Ainsi, aujourd'hui, Didier Willery se consacre à son jardin, et bien sûr à l'écriture. Il anime également des conférences mettant ses expériences au service des jardiniers. Comme tous les grands jardiniers, c'est un homme humble qui aime partager sa passion et vous imaginez bien que je n'ai pas boudé mon plaisir. J'aurai bien prolongé un peu plus longtemps la visite.
Derrière le portail entrouvert, je découvre une maison de village entourée d'une belle nature, de champs. Didier y vit depuis plus de 30 ans. Il a choisi cette maison pour être proche de ses parents. Je suis étonnée de découvrir non pas un jardin mais plusieurs. Chaque jardin, chaque rectangle est entouré d'arbustes ou d'arbres tels que des charmes, cornouillers, quercus, érables, buis... ou encore des bambous.
Le tout est à la fois d'une grande simplicité, naturel et champêtre mais aussi d'une grande rigueur. Comme je m'en étonne, Didier nous explique que cela lui permet, dans ce cadre, de laisser les végétaux s'exprimer sans devoir entretenir de rigides bordures. Les vivaces viennent effleurer et flouter les lignes dans une grande liberté. En outre, cela facilite l'entretien du jardin qui est ainsi réduit au minimum. Il insiste bien sur c'est deux points : simple et facile. En femme qui court après le temps, voilà qui me convient parfaitement.
En cette saison, on peut bien voir la structure. Les arbres ponctuent et rythment le jardin.
Observez comme les cornouillers illuminent le jardin
Les ganivelles séparent les jardins mais sont aussi l'occasion de planter à leurs bases des vivaces. J'ai remarqué de beaux épimediums que je n'ai pas pris en photo (dommage !) plantés en ligne au pied des haies séparatrices.
Didier ne craint pas d'utiliser des plantes envahissantes. Un exemple ce miscanthus Gotemba qui, maitrisé, fait une barrière naturelle entre 2 espaces très étonnante et intéressante.
A y regarder de plus près, il n'y a pas que des lignes droites mais aussi quelques jolies courbes, un peu plus cachées, plus discrètes, plus secrètes. Des petits chemins qui invitent à la promenade et à la rêverie. En s'approchant je peux voir que les vivaces sont vraiment plantées, comme j'aime, les unes contre les autres même les unes dans les autres. Il faudrait revoir le jardin un peu plus tard dans l'année.
Un Prunus feketeana attire tous les regards. Même nu, il est sublime.
points d'eau à la végétation luxuriante
Voilà pour l'ambiance. Nous étions venus pour voir des hellébores et des perce-neiges et nous avons été satisfaits. Les associations proposées par Didier me plaisent beaucoup. Carex, fougères, iris gigot, muscaris, ficaires, lamier...
Un jardin où se mêle simplicité et collections. J'ai remarqué quelques beaux persistants
Laurier d'Alexandrie
Sarcococca orientalis
Je ne vais pas vous faire une liste de tout ce que j'ai pu voir, même en cette saison, car ce n'est pas le sujet de ce billet. Car vous le savez bien ; ce que j'aime lorsque je découvre un jardin pour la première fois, c'est l'ambiance qui y règne et la façon dont le jardinier créé un univers bien à lui.
Je vais me replonger dans la littérature de Didier pour retrouver les scènes vues dans son jardin. Débutante, le premier livre que j'ai acheté est son ouvrage sur les vivaces. Un indispensable pour débuter selon moi. Puis, je suis devenue un peu accro. Comme j'ai une mémoire de poisson rouge, j'ai toujours le nez dans un de ses livres. Mon préféré est sans doute "Dingue de plantes" et j'adore aussi "Toutes les plantes belles en hiver" qu'il a co-écrit. "Une année au jardin" est vraiment passionnant, il m'a permis d'aller un peu plus loin dans mon apprentissage des végétaux. Euh ! bref je les aime tous et tous m'apprennent beaucoup.
Merci Didier de nous avoir ouvert les grilles de ton jardin privé
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Par .Patricia le 20 Février 2024 à 08:04
Le week-end dernier, Sandrine et Thierry Delabroye ouvraient les portes de leur pépinière à Hantay dans le nord. L'occasion pour les passionnés d'agrandir leur collection d'hellébores. J'ai passé des moments merveilleux avec mes amis et je peux vous dire que ça fait un bien fou en cette saison. Je suis sortie de mon hivernation :)
Il y avait des hellébores pour tous les goûts. De vrais bijoux pour nos jardins. Des roses, des pourpres, des jaunes, des blanches, des picotés, simples, doubles, à coeur d'anémone, des rares abricotés aussi. Tous les hellébores de Thierry sont uniques.
Ceux-ci étaient beaux et rares donc chers. Je n'ai pas choisi parmi eux.
Le choix ne manque pas. La meilleure technique est de choisir dans un panier ce qui nous plait puis ensuite d'y faire une sélection sinon on ne retrouve plus le petit trésor aperçu au milieu des autres
Je ne recherche pas la rareté mais je veux être émue par une couleur ou une forme. J'aime la simplicité, les couleurs fraiches ou profondes. Je ne suis pas attirée par les picotés (avec des petits points) Je les préfère uni, d'une seule couleur. Je les trouve ainsi plus beaux après la pluie. Je recherche aussi de belles feuilles pour en profiter plus longtemps. Une belle fanaison est importante aussi.
Voici ceux qui sont tombés dans mon panier. Je devais en prendre 3, j'en ai pris 6. Ne vous moquez pas ! Vous auriez fait quoi à ma place ?
Du blanc au jaune pâle tout en simplicité
du rose au pourpre double et froufroutant
simple et métallique
Pour les passionnés de perce-neiges, il y avait quelques raretés
les vivaces étaient encore au repos, sagement dans leur pot
Si vous avez l'occasion de vous rendre à Hantay, n'hésitez pas ! mais attention vous ne repartirez pas les mains vides
Je n'ai plus qu'à les planter dans mon nouveau jardin
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Par .Patricia le 10 Octobre 2023 à 06:00
J'ai beaucoup de chance de pouvoir passer de plus en plus de temps près de Chaumont sur Loire. J'adore ce château et en plus il s'y passe toujours quelque chose. Il y a le festival des jardins mais pas que. Ainsi, le week end dernier avait lieu la 5ème édition de l'événement Quand Fleurir est un Art. L'occasion pour le domaine d'accueillir des artistes du végétal et de l'art floral.
Les compositions florales contemporaines sont toujours spectaculaires et bien souvent poétiques. Elles mettent en valeur les pièces et les meubles du château . Des ateliers et des démonstrations d'art floral étaient également proposés. L'année prochaine j'essayerai de m'y inscrire.
Le prince et la princesse de Broglie, les derniers propriétaires privés du château, aimaient beaucoup les plantes, les jardins et les arbres. C'est donc tout naturellement que les manifestations autour du monde du végétal soient toujours présentes au château de Chaumont sur Loire.
Il y des compositions que j'ai beaucoup aimées et d'autres, il faut bien l'avouer, un peu moins. Mais une chose est certaine, aucune ne m'a laissé indifférente. Fleurs fraiches, sèches, teintées, artificielles, exotiques, romantiques... je vous laisse voir ce que vous préférez :)
Si vous souhaitez en savoir plus sur les créateurs c'est ici
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